22.1.12

Transição líbia é um processo sinuoso

Le vice-président du Conseil national de transition (CNT), Abdelhafidh Ghoga, a annoncé dimanche sur la chaîne qatarie Al-Jazira qu'il démissionnait, après des appels à son départ. "J'ai choisi de démissionner dans l'intérêt de la nation", a déclaré M. Ghoga à la chaîne par téléphone.

Au moins 4 000 étudiants libyens avaient manifesté dimanche 22 janvier à Benghazi, pour protester contre l'arrestation de onze de leurs camarades après l'agression du vice-président du Conseil national de transition (CNT) dans leur université. Abdelhafidh Ghoga avait été pris à parti et agressé jeudi à l'Université de Ghar Younès, à Benghazi, où il était allé assister à une cérémonie en l'honneur des martyrs de la révolution qui a renversé Mouammar Kadhafi. "Nous ne voulons pas de Ghoga! Le sang des martyrs n'aura pas été versé en vain!", scandaient les étudiants.





M. Ghoga était régulièrement accusé par des manifestants, qui réclamaient sa démission, d'être un "opportuniste" et d'avoir fait partie du régime de Kadhafi. Le CNT avait vivement condamné l'agression de son vice-président en la mettant sur le compte d'un "plan odieux" visant à déstabiliser les autorités. Les nouveaux dirigeants libyens sont sous pression depuis plusieurs semaines, des sit-in leur réclamant avec insistance plus de transparence et l'exclusion de tous les responsables de l'ancien régime.

Samedi, jusqu'à 1 500 personnes, dont d'anciens combattants rebelles blessés pendant la révolution, ont manifesté devant le siège du CNT à Benghazi, le berceau du soulèvement contre Mouammar Kadhafi. Plusieurs grenades artisanales avaient été lancées sur le bâtiment avant que les protestataires ne l'envahissent et le saccagent.
Le Monde

Nenhum comentário: