17.4.12

Bissau: a aventura encaminha-se para o seu fim

La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), dont une délégation est arrivée la veille dans le pays a indiqué, mardi 17 avril, que les militaires auteurs d'un coup d'Etat en Guinée-Bissau étaient prêts à restituer le pouvoir et à rétablir l'ordre constitutionnel dans un avenir proche.
Le chef de l'Etat ivroirien, Alassane Ouattara, qui préside l'organisation, va prendre des dispositions avec les parties en présence pour rétablir l'ordre constitutionnel dans les jours qui viennent, a déclaré Désiré Kadré Ouedraogo, président de la commission de la Cédéao, sans toutefois fournir de calendrier précis.

Des militaires ont mené un coup de force dans cette ancienne colonie portugaise de l'Afrique de l'Ouest, jeudi dernier, perturbant le processus de l'élection présidentielle avant le second tour, prévu le 29 avril. Les soldats ont arrêté le président par intérim, Raimundo Pereira, ainsi que l'ancien premier ministre, Carlos Gomes Junior, arrivé en tête du premier tour. Lors des entretiens avec les représentants de la junte, la Cédéao a insisté sur le fait que leur libération constituait une mesure essentielle.

CONDAMNATIONS DE L'OPPOSITION

Lundi, les principaux leaders de l'ex-opposition en Guinée-Bissau ont pris leurs distances avec les auteurs du coup d'Etat. Moins de vingt-quatre heures après un accord pourtant passé par leurs propres partis avec la junte, les cinq candidats de l'opposition au premier tour de la présidentielle du 18 mars ont "fermement condamné" le "soulèvement militaire" et exigé "le retour rapide à l'ordre constitutionnel". "Nous sommes choqués par [ce soulèvement]", a affirmé l'ex-président Kumba Yala, arrivé deuxième du premier tour. Ce dernier, invoquant des "fraudes massives", avait annoncé qu'il refusait de participer au second tour du scrutin. Son boycott avait été suivi par quatre autres candidats éliminés, faisant craindre des troubles dans ce pays au passé tumultueux et confronté aux activités des trafiquants de drogue.

Les représentants de la junte et de l'ex-opposition ont poursuivi leurs discussions lundi dans le cadre de l'accord passé la veille et qui prévoit notamment la création d'un Conseil national de transition (CNT). Depuis le putsch, toutes les institutions du pays ont été dissoutes. Lundi, dans les rues de Bissau, la plupart des administrations et des banques étaient fermées en réponse à un appel à la grève générale contre le coup d'Etat. De nombreux Bissau-Guinéens ont commencé à fuir la capitale pour les provinces par crainte de violences.

Les putschistes ont également annoncé la fermeture des espaces aérien et maritime du pays, ajoutant que toute entrée sur le territoire devrait être autorisée au préalable. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a estimé, lundi, que les putschistes "ne font qu'aggraver la crise politique dans le pays en annonçant leur intention de mettre en place un gouvernement national de transition" en Guinée-Bissau.
Le Monde

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