29.1.17

Gâmbia: Mantém-se a polícia secreta

Le nouveau président gambien Adama Barrow a annoncé samedi une "refonte complète" du gouvernement, mais précisé que le très redouté service de renseignement continuerait à exister et qu'il garderait le chef de l'armée, le général Ousman Badjie. Lors de sa première conférence de presse depuis son retour jeudi du Sénégal voisin, M. Barrow a affirmé que la Gambie était un république, mais pas une « république islamique » comme l’avait décrété en 2015 son prédécesseur Yahya Jammeh, ce qui devrait aboutir au rétablissement de la semaine de cinq jours, le vendredi n’étant plus chômé.
Il a indiqué qu’il comptait achever la composition de son gouvernement en début de semaine prochaine.
« Mon gouvernement examinera tous les domaines et il y aura une refonte complète du système », a assuré M. Barrow.
Concernant l’Agence nationale du renseignement (NIA), considérée comme l’instrument de répression du régime Jammeh, à l’origine de nombreuses arrestations et disparitions, « c’est une institution qui doit continuer mais le nom changera », a indiqué le nouveau chef de l’Etat.
« Je pense qu’ils (les agents de la NIA) recevront davantage de formation pour être plus professionnels », a-t-il ajouté.
Quant aux forces de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) mobilisées pour contraindre Yahya Jammeh à céder le pouvoir, dont le commandement sénégalais a annoncé une « réduction progressive » des effectifs, « aucune date n’a été fixée » pour leur départ, a déclaré M. Barrow.
Vainqueur de l’élection du 1er décembre face à Yahya Jammeh, qui avait initialement reconnu sa défaite avant de se raviser le 9 décembre, M. Barrow a été accueilli le 15 janvier, à la demande de la Cédéao qui craignait pour sa sécurité en Gambie tant que M. Jammeh était en place.
Il a prêté serment le 19 janvier à l’ambassade de Gambie à Dakar. Peu après, la Cédéao lançait une opération pour forcer au départ M. Jammeh, qui a finalement quitté le pays le soir du 21 janvier pour être accueilli par la Guinée équatoriale.   Jeune Afrique

Nenhum comentário: