5.12.15

5.000 tunisinos em organizações jihadistas

Quelque 700 Tunisiennes se trouvent actuellement en Syrie où elles ont rejoint des groupes jihadistes, a indiqué vendredi la ministre de la Femme Samira Meraï, qui s'est inquiétée devant le Parlement d'un "développement du fléau du terrorisme auprès des femmes et des enfants". La Tunisie compte plusieurs milliers de ressortissants –sans doute autour de 5.000– dans les rangs d’organisations jihadistes dont le groupe Etat islamique (EI), en Syrie, en Irak et en Libye, ce qui en fait un des pays les plus touchés. « Nous avons constaté un développement du phénomène du terrorisme (…) auprès des enfants et des femmes », a dit Mme Meraï. « Aujourd’hui, Il y a 700 femmes (tunisiennes) en Syrie et il y a des femmes dans les prisons tunisiennes (pour des affaires de terrorisme) », a-t-elle ajouté. Elle a relevé que le chef du gouvernement Habib Essid avait demandé à plusieurs ministres « de présenter un plan de lutte contre le terrorisme, chacun dans son domaine ». Dès 2013, le ministre de l’Intérieur de l’époque, Lotfi Ben Jeddou, s’était alarmée du recrutement de Tunisiennes pour assouvir en Syrie les besoins des combattants islamistes. « Elles ont des relations sexuelles avec 20, 30, 100 » jihadistes, avait déclaré M. Ben Jeddou aux députés. « Après ces rapports sexuels qu’elles ont au nom du jihad al-nikah (« la guerre sainte du sexe »), elles reviennent enceintes », avait-il ajouté. Ces propos avaient ensuite été minimisés par une source sécuritaire, qui avait évoqué auprès de l’AFP « au maximum une quinzaine de Tunisiennes sont allées en Syrie ». La Tunisie fait face depuis sa révolution de 2011 à un essor de la mouvance jihadiste, qui a tué des dizaines de policiers et de militaires ainsi que des civils, dont des touristes. Elle a été frappée par un attentat suicide le 24 novembre en plein Tunis, dans lequel 12 agents de la sécurité présidentielle ont été tués. Il a été revendiqué par l’EI, tout comme les attaques sanglantes du musée du Bardo en mars (22 morts) et contre un hôtel de Sousse fin juin (38 morts). Les autorités ont dans la foulée rétabli l’état d’urgence. Elles ont procédé à des dizaines d’interpellations depuis. Mi-novembre, sept femmes accusées de faire la propagande du groupe EI avaient été arrêtées. Jeune Afrique

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