8.3.16
Sara Ocidental: A incapacidade da ONU
Une tournée d’adieu pour sauver la face. Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Ban Ki-moon, achève aujourd’hui sa tournée régionale qui l’a conduit à Nouakchott, aux camps des réfugiés sahraouis et enfin à Alger.
L’étape marocaine a été «annulée» en raison du refus de Rabat de recevoir le Coréen. En fin de mandat, Ban Ki-moon tente, à la faveur de cette visite, de relancer le processus de décolonisation du Sahara occidental. «J’ai demandé à mon envoyé spécial, Christopher Ross, de reprendre ses tournées afin de créer une atmosphère propice à la reprise des pourparlers» entre les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, a-t-il assuré, hier, lors d’un point de presse conjoint avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.
M. Ban, qui s’est rendu aux camps de réfugiés sahraouis, a découvert les souffrances d’un peuple privé de sa liberté et de son indépendance depuis plus de 40 ans : «Hier à Tindouf, j’ai rencontré des réfugiés qui souffrent depuis des générations. J’ai discuté avec des jeunes qui ont perdu foi en l’avenir.
Je leur ai promis de tout faire pour que les choses avancent.» Les Sahraouis venus l’attendre en masse ont surtout manifesté leur indignation face à l’incapacité des Nations unies à mettre fin à la dernière colonisation en Afrique. Leur désespoir n’est pas en l’avenir. Mais la communauté internationale et ses institutions ont lamentablement échoué à régler ce conflit qui n’a que trop duré. Ignorées par la monarchie marocaine, les résolutions du Conseil de sécurité sont restées lettre morte.
Les propos de Ban Ki-moon soutenant que «les deux parties en conflit n’ont fait aucun progrès réel dans les négociations devant aboutir à une solution politique juste, durable et acceptable par tous, fondée sur l’autodétermination du peuple du Sahara occidental» trahissent l’absence d’une volonté ferme de convaincre la monarchie marocaine à s’engager dans des négociations sérieuses devant aboutir à un référendum d’autodétermination.
C’est le mandat même de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso). C’est un cas unique dans le règlement des conflits de cette nature où la mission onusienne est empêchée d’assumer le mandat pour lequel elle a été créée. Il faut rappeler que la partie marocaine refuse de discuter de l’option de l’autonomie, alors que le plan de paix en prévoit trois, à savoir l’autonomie, l’annexion et l’indépendance du Sahara occidental. Il donne le droit aux Sahraouis d’exercer librement leur droit à l’autodétermination. Trois options sur lesquelles le Front Polisario a toujours exprimé sa volonté d’en discuter.
Ban Ki-moon qui a enfin manifesté son intérêt pour le dossier sahraoui alors qu’il se prépare à quitter ses fonctions à la fin de l’année en cours, s’est engagé à créer les conditions à même de permettre une reprise sérieuse des pourparlers. «J’ai demandé à mon envoyé spécial Christopher Ross de reprendre ses tournées afin de créer une atmosphère propice à la reprise des pourparlers», a-t-il indiqué.
Devant les étudiants de l’Institut diplomatique et des relations internationales (IDRI), Ban Ki-moon a admis que «la communauté internationale a longtemps négligé ce conflit» et que «la résolution de la question du Sahara occidental a beaucoup tardé». Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a rappelé au secrétaire général de l’ONU «l’impératif du parachèvement du processus de décolonisation de ce territoire».
Il est évident que la tournée de Ban Ki-moon dans la région et son passage dans les camps de réfugiés sahraouis permettent à la question du Sahara occidental de revenir au devant de la scène internationale, au moment où la République sahraouie gagne des batailles diplomatiques. C’est aussi une occasion pour la partie sahraouie d’aborder — en position confortable — la prochaine réunion du Conseil de sécurité qui se tiendra en avril pour renouveler le mandat de la Minurso et espérer, par la même, l’élargir à la protection des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés. Ban Ki-moon pourra-t-il traduire dans les faits les préoccupations qu’il a évoquées dans les camps de réfugiés ? Les Sahraouis attendent du concret.
Hacen Ouali
El Watan
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