18.9.15
Bissau: Contexto social tem-se degradado
Avec une croissance estimée à 2.6 % en 2014 (contre 0.9 % en 2013) et à 3.9 % en
2015, la reprise économique se confirme, mais reste fortement dépendante du climat
sociopolitique, de la performance du secteur de la noix de cajou et de l’absence de
contagion du virus Ebola depuis les pays voisins.
• La normalisation sociopolitique a permis le retour effectif des partenaires techniques
et financiers et une meilleure situation fiscale, même si la capacité de l’État à élargir
son assiette fiscale, à gérer sa masse salariale et à améliorer les recouvrements sera
déterminante pour un redressement à moyen terme.
• Ces dernières années, le contexte social et humain s’est dégradé et les prestations
sociales demeurent bien en deçà des besoins, compte tenu de la faiblesse des
ressources publiques.
Vue d’ensemble
Après une période de transition, marquée par un ralentissement de l’économie, le retour
à l’ordre constitutionnel a permis un rebond de la croissance estimée à 2.6 % en 2014, contre
0.9 % en 2013 et -2.2 % en 2012. Portée par la normalisation politique et le retour des partenaires
techniques et financiers (PTF) dans le pays, la croissance est également tirée par les exportations
de noix de cajou, contrairement à 2013. Cependant, ce regain de croissance reste fragile, compte
tenu des grands problèmes structurels, de la faiblesse du niveau d’infrastructures et du capital
humain, et de la fragilité de la gouvernance économique.
Le taux de croissance pourrait atteindre 3.9 % en 2015 et 3.7 % en 2016, en fonction du climat
sociopolitique, du déroulement de la campagne agricole vivrière, de la campagne de la noix de
cajou, mais aussi des avancées obtenues en matière de gouvernance économique et fiscale. Avec
un taux de pression fiscale parmi les plus bas de la zone de l’Union économique et monétaire
ouest-africaine (UEMOA) et un ratio recette/masse salariale élevé, la capacité de l’État à mobiliser
les ressources fiscales et à gérer sa masse salariale sera déterminante. La sécurité alimentaire
reste menacée par la volatilité des campagnes agricoles. La production rizicole ne devrait couvrir
que trois mois de la consommation en 2015. Par ailleurs, l’expansion du virus Ebola vers la
Guinée-Bissau, à partir de la Guinée voisine, représente une réelle menace qui pourrait anéantir
les efforts de développement, mettant le pays à mal tant au niveau humain qu’économique.
Au niveau budgétaire, le retour à l’ordre constitutionnel a permis la réapparition effective
des partenaires techniques et financiers qui s’étaient désengagés depuis le coup d’État. (Parte de um estudo do Banco Africano de Desenvolvimento)
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