2.2.16
Africanos pensam deixar o TPI
À la clôture du sommet de l'UA, le 31 janvier à Addis Abeba, le président kényan a plaidé en faveur du retrait des pays africains du statut de Rome (1998) qui fonde la Cour pénale internationale (CPI). Une proposition en ce sens a même été adoptée à huis-clos par l'assemblée des chefs d'État présents.
« Je vous demande d’adopter les résolutions du conseil exécutif de l’Union africaine et d’y inclure un nouveau mandat : l’élaboration d’une feuille de route pour le retrait de la CPI, comme nécessaire », a exhorté Uhuru Kenyatta, le 31 janvier, devant ses pairs de l’UA.
En amont du 26e sommet de l’Union africaine qui s’est clôturé dimanche à Addis-Abeba, le Conseil exécutif de l’UA avait déjà exprimé des positions fermes à l’égard de la CPI. Les ministres africains des Affaires étrangères demandaient ainsi « de mettre fin ou de suspendre les poursuites à l’encontre du vice-président kényan, William S. Ruto, jusqu’à ce que les préoccupations et les propositions d’amendements des pays africains au Statut de Rome de la CPI soient prises en compte ». Même revendication quant aux poursuites engagées contre le président du Soudan, Omar el-Béchir.
Propositions adoptées à huis-clos par l’UA
Outre la requête de Kenyatta sur l’élaboration d’une feuille de route, l’ensemble de ces propositions ont donc été adoptées ce dimanche à huis-clos par l’Union africaine. Mais la portée du texte reste encore à préciser car il n’a pas été publié.
La nouvelle a cependant été saluée par le président kényan, sur son compte Twitter :
La polémique au sujet de la CPI, accusée de ne s’occuper que des cas d’Africains, n’est pas récente. Au mois de juin 2015, l’Afrique du Sud avait déjà menacé de se retirer de la CPI, suite à la polémique née de la participation du président soudanais au précédent sommet de l’Union africaine à Johannesburg.
« Face à la menace du terrorisme global qui coûte en vie humaine, confrontés aux défis économiques, alors que nous prenons part aux processus de paix dans la région, nous devons faire avec les poursuites politisées et infondées de la CPI. Cela nous écarte de notre devoir de servir pleinement nos citoyens et le continent », a justifié Uhuru Kenyatta, dans son allocution devant les chefs d’Etat africains.
Le principe d’immunité des chefs d’État est aussi applicable en Afrique (U. Kenyatta)
« Ce n’est pas ce pour quoi le Kenya a rejoint la Cour pénale internationale. Je doute que vous qui êtes membres vous attendiez de la Cour qu’elle se conduise ainsi », a-t-il ajouté, soulignant : « Nous devons réaffirmer que le principe de l’immunité des chefs d’État, applicable à l’échelle globale, vaut aussi pour l’Afrique », a insisté Uhuru Kenyatta, cité à comparaître devant la CPI au mois d’octobre 2014 avant que la Cour n’abandonne ses poursuites contre lui. Une intervention qui intervient alors que s’est ouvert jeudi le premier vrai procès devant la CPI d’un ex-chef d’État africain : celui de l’Ivoirien Laurent Gbabgo.
Jeune Afrique
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