26.8.15
Arábia Saudita: a barbárie
Le régime saoudien est sans aucun doute de ceux faisant peu cas de la question des droits de l’homme.
Les condamnations à mort et les nombreuses exécutions sont parmi les multiples expressions de la barbarie de ce régime. Durant le seul premier semestre de l’année en cours, pas moins de 102 personnes ont été exécutées en Arabie Saoudite, principal exportateur du wahhabisme.
Le nombre des exécutions pour l’année 2014 était de 90, c’est dire la nette hausse enregistrée et ce chiffre risque de doubler d’ici la fin de l’année 2015. «En moyenne, une personne est exécutée tous les deux jours, en général par décapitation.
Depuis quelques années, près de la moitié des exécutions concernent des crimes non létaux», souligne l’ONG Amnesty International (AI) dans un rapport dénonçant ce recours arbitraire à la peine de mort.
Pas moins de 2208 personnes ont été exécutées entre janvier 1985 et juin 2015, dont près de la moitié des condamnés décapités étaient de nationalités étrangères. «Beaucoup n’ont pas bénéficié de services de traduction adaptés durant leur procès et ont signé des documents - notamment des ‘aveux’- que ces personnes ne comprenaient pas.»
Même les mineurs et les personnes souffrant de handicaps mentaux n’ont pas échappé au couperet des bourreaux. «En Arabie Saoudite, des centaines de personnes sont condamnées à mort après avoir été déclarées coupables à l’issue de procès iniques par un système judiciaire gravement déficient», indique AI dans son rapport livré hier.
«Condamner à mort des centaines de personnes à l’issue de procédures entachées de graves irrégularités est proprement honteux. Si le recours à la peine capitale est horrible en toutes circonstances, il l’est d’autant plus lorsqu’il est appliqué de manière arbitraire, à l’issue de procès iniques», estime Saïd Boumedouha, directeur adjoint du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d’Amnesty International.
AI souligne, dans son rapport, que dans de nombreux cas, les accusés n’ont pas droit à un avocat et sont condamnés sur la base d’«aveux» obtenus sous la torture ou les mauvais traitements. 28% des condamnations à mort en Arabie Saoudite sont liées à des infractions à la législation sur les stupéfiants.
Les familles des condamnés ne prennent généralement connaissance de l’exécution de leur proche qu’à travers les médias et après leur mise à mort. «Le système judiciaire ne s’appuie pas sur un code pénal : la définition des crimes et les sanctions sont donc vagues et largement sujettes à interprétation.
En outre, le système confère aux juges le pouvoir discrétionnaire de fixer les peines, ce qui donne lieu à de grands écarts, voire à des jugements arbitraires», précise AI.
Et d’appeler les autorités saoudiennes à restreindre le champ d’application de la peine de mort aux seuls crimes impliquant «l’homicide volontaire», conformément aux normes internationales, et de cesser les exécutions de mineurs et de handicapés mentaux.
N.B. El Watan
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