7.3.17

Sara Ocidental: Problema insolúvel

Les Nations unies ont annoncé ce lundi la démission de l'émissaire de l'Onu pour le Sahara occidental, Christopher Ross, après huit ans passés à tenter de régler le conflit qui oppose le Maroc et le Front Polisario.
« Il n’a pas pu ramener les parties autour de la table des négociations », a justifié le responsable des Affaires politiques de l’Onu, Jeffrey Feltman, à des journalistes. « Il a présenté sa démission au secrétaire général pour qu’il en décide quand cela lui conviendra ».
Christopher Ross « a travaillé pendant huit ans pour tenter de présenter un cadre qui permettrait aux parties, le roi du Maroc et le Front Polisario de renouveler les négociations », a-t-il souligné.
Présentée la semaine dernière, cette démission souligne l’échec des Nations unies à faire évoluer un conflit vieux de plusieurs décennies.
Un échec
Les relations entre Christopher Ross et Rabat ont souvent été houleuses. Ancien ambassadeur américain à Alger et à Damas, il a été durement critiqué par le Maroc qui l’accusait d’être en faveur du Front polisario.
Le nouveau secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres, qui a succédé à Ban Ki-moon le 1er janvier, envisage une série de nouvelles nominations d’émissaires représentant les Nations unies dans le monde.
Le Maroc avait accepté fin février de se retirer d’une zone contestée au Sahara occidental, expliquant que cette décision faisait suite à une demande en ce sens du nouveau chef de l’Onu.
Un serpent de mer
Ancienne colonie espagnole et immense étendue désertique, le Sahara occidental est en grande partie sous le contrôle du Maroc depuis 1975. Un cessez-le-feu supervisé par une force de maintien de la paix de l’Onu (Minurso) est intervenu en 1991.
Le Polisario réclame un référendum sur son autodétermination alors que Rabat propose une autonomie sous sa souveraineté.
Ban Ki-moon avait provoqué la colère de Rabat l’an dernier en parlant « d’occupation » du Sahara occidental. En représailles, Rabat avait expulsé la majeure partie des membres civils de la Minurso, avant d’accepter le retour d’une partie d’entre eux.   Jeune Afrique

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