19.6.13

Acordo com os tuaregues do Mali

Dans la capitale malienne, Bamako, les réactions étaient (presque) unanimes mardi 18 juin, après la signature à Ouagadougou d’un accord entre le pouvoir malien et rebelles touaregs occupant Kidal (nord-est du Mali). Satisfaction, espoirs de paix, rares critiques. C'est ce qui ressort des premières réactions recueillies à Bamako après la signature mardi 18 juin à Ouagadougou d’un accord entre le pouvoir malien et rebelles touaregs occupant Kidal (nord-est du Mali). « C'est un véritable espoir de paix. Nous allons dans le bon sens », a déclaré Boubacar Touré, un responsable de l'Alliance pour la démocratie au Mali (Adema), un des principaux partis de ce pays. « Il est important que les différentes parties respectent cet accord. Nous attendons avec émotion le jour où le drapeau malien flottera sur Kidal. Nous attendons avec émotion le jour où l'armée malienne mettra les pieds à Kidal », a-t-il ajouté. Même son de cloche du côté de Amadou Koïta, président du Parti socialiste et membre du Front uni pour la défense de la République et de la démocratie (FDR), coalition de formations politiques opposées au coup d'État militaire du 22 mars 2012. Cet accord « signifie la libération totale du Mali, la libération de nos populations. (Il) signifie aussi que nous amorçons un important processus de paix. Nous demandons au MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad, rébellion touareg) de respecter cet accord », a dit M. Koïta. Pour Mme Fatoumata Siré Diakité, responsable d'un réseau d'organisations féminines maliennes, l'accord va aussi dans le bon sens. « L'armée malienne sera bientôt à Kidal pour montrer que cette localité est une localité malienne », a-t-elle dit. « C'est très bien. On est content de ça. Il faut que le MNLA respecte son engagement écrit. (...) Si ça peut amener la paix, c'est ce qu'on souhaitait », juge de son côté Amidou Sankaré, un habitant de Bamako. "Les rebelles doivent désarmer" Les rares critiques émanaient mardi soir du président du Forum des organisations de la société civile du Mali (FOSCM, coalition d'ONG), Mamoutou Diabaté. « Nous sommes contre cet accord. C'est sans conditions que l'armée malienne doit aller à Kidal, et les rebelles (groupes armés touareg) doivent désarmer immédiatement et sans conditions ! », a-t-il affirmé. Lundi, il avait été interpellé à Bamako avec 20 autres membres du FOSCM pour avoir tenté de manifester - en dépit de l'état d'urgence qui interdit les manifestations dans les rues - contre les discussions alors en cours à Ouagadougou. Tous ont été relâchés mardi sans charges retenues contre eux. Le document de 12 pages pour 25 articles a été signé officiellement par les représentants du gouvernement malien, du MNLA et d'un autre groupe touareg, le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA). Il prévoit un cessez-le-feu, un déploiement progressif de l'armée malienne à Kidal en partenariat avec les forces françaises de l'opération Serval et surtout de la Minusma, et un cantonnement des combattants touaregs sur des sites de regroupement. Leur désarmement n'interviendra que dans un second temps, lors d'un processus adéquat. Les mandats d'arrêt lancés par Bamako contre des rebelles ne seront probablement pas exécutés, selon un accord non écrit, mais aucune amnistie ne couvre les crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis, qui feront l'objet d'enquêtes internationales. L'accord doit ainsi permettre, dans un premier temps, le déroulement de l'élection présidentielle dont le premier tour est prévu pour le 28 juillet. Mais il dresse aussi le cadre des négociations post-électorales. (Jeune Afrique, Avec AFP)

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