11.12.12

Militares malianos interferem na governação

Le Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra a été arrêté dans la nuit de lundi à mardi à son domicile de Bamako par des militaires sur ordre du capitaine Amadou Haya Sanogo, ancien chef des auteurs d’un coup d’Etat en mars, a appris l’AFP dans l’entourage de M. Diarra. « Le Premier ministre a été arrêté par une vingtaine de militaires venus de Kati », ville garnison proche de Bamako et base des ex-militaires putschistes, a déclaré un membre de l’entourage du Premier ministre. « Ils lui ont dit que c’est le capitaine Sanogo qui leur a demandé de l’arrêter », a-t-il ajouté. Cette information a été confirmée de source sécuritaire. Les militaires « ont carrément défoncé la porte de la résidence du Premier ministre et l’ont emmené un peu brutalement », a ajouté, sous couvert de l’anonymat, le membre de l’entourage de M. Diarra qui a assisté à l’arrestation. Cheick Modibo Diarra avait prévu de partir lundi soir pour Paris afin d’y passer un contrôle médical, selon ce témoin. Il s’apprêtait à se rendre à l’aéroport quand il a appris que ses bagages avaient été débarqués de l’avion qui devait l’emmener en France et ne s’était pas rendu à l’aéroport. Il avait par ailleurs enregistré un court message qui devait être prochainement être diffusé à la télévision nationale, mais des militaires se sont rendus au siège de la télévision à Bamako pour confisquer l’enregistrement, selon la même source. M. Diarra s’est prononcé à plusieurs reprises en faveur de l’intervention rapide d’une force militaire internationale dans le nord du Mali entièrement occupé depuis fin juin par des groupes islamistes armés liés à Al Qaïda, intervention à laquelle est opposé le capitaine Sanogo. Ce capitaine jusqu’alors inconnu avait renversé le 22 mars le régime du président Amadou Toumani Touré, précipitant la chute du Mali aux mains des islamistes armés. Il avait été contraint de rendre le pouvoir à des civils deux semaines plus tard, mais lui et ses hommes sont restés très influents à Bamako. Le Monde

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