24.6.16

Bissau: O trânsito da droga

Dans un rapport publié jeudi, un organe spécialisé des Nations unies a indiqué que l'Afrique reste une importante zone de transit de cocaïne à destination d'autres parties du monde. Sa région Ouest a connu une hausse des saisies de cette drogue ces dernières années. « Le trafic de cocaïne passant par l’Afrique semble se développer de nouveau et on note des indices d’augmentation du trafic à destination de l’Asie et du Moyen-Orient » notamment, a indiqué, le 23 juin, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dans son rapport mondial 2016 sur les drogues, présenté lors d’une conférence de presse à Dakar. Ce rapport confirme une « importance croissante de l’Afrique de l’Ouest comme zone de transit », indiquant par ailleurs que sur la période 2009-2014, « la proportion totale de saisies de cocaïne » dans cette région « a augmenté de 78 % ». Guinée-Bissau, point d’attraction de la cocaïne « Le Cap-Vert arrive en tête, suivi de la Gambie, du Nigeria et du Ghana » tandis que « la Guinée-Bissau est encore un point d’attraction de la cocaïne dans la sous-région », a détaillé Pierre Lapaque, représentant régional de l’ONUDC. « Les marchés habituels [Europe et Amérique du Nord] des drogues sont saturés. Les groupes criminels cherchent des marchés émergents. » L’Afrique, et en particulier l’Afrique de l’Ouest, « pourrait devenir un point d’attraction de ces groupes criminels qui veulent développer leurs niches criminelles et leur agrobusiness », a ajouté Pierre Lapaque. « Les narco-trafiquants ont compris que pour développer leur commerce, ils sont obligés de se positionner dans ces pays émergents ». Avec une importante frange de population constituée « de moins de 25 ans », l’Afrique de l’Ouest « a une classe moyenne et répond à ces critères », a-t-il affirmé, soulignant que « les criminels cassent les prix pour attirer de nouveaux clients : on est dans une démarche commerciale. » Le représentant régional de l’ONUDC a également jugé inquiétant le lien entre narco-trafiquants et terroristes. « On s’aperçoit qu’il y a des connexions même s’il est difficile de donner des chiffres ».

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