6.6.12

Bissau: os guerrilheiros de Casamansa

« Atika », la branche armée du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) est courtisée dans une sous région en feu. On veut coûte que coûte enrôler ses membres, même ceux qui ne sont plus en activité « militaire » depuis longtemps pour renverser des tendances politico-militaires ou consolider celles qui sont nouvellement créées. De sources proches du maquis casamançais, de passage au Sénégal, des Guinéens de Conakry de la diaspora ont pris contact avec certaines figures de proue de la rébellion casamançaise dans le souci de les « embaucher » avec leurs hommes. Pour renverser le régime d’Alpha Conde ? Des « recruteurs » qui se disent proches du capitaine malien ont fait de même. Ils veulent des mercenaires pour aller faire la guerre aux Touaregs « partionnistes ». Tout comme les narcotrafiquants bissau-guinéens et leurs hommes liges veulent d’Atika pour perpétrer leur règne menacé par l’arrivée des forces d’intervention ? Crise ouverte au Mali et en Guinée Bissau. Sortie de crise laborieuse en Guinée Conakry, en latence en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. La sous-région ouest-africaine n’est assurément pas un havre de paix pour l’heure. Et si on y ajoute la crise casamançaise au Sénégal qui dure depuis 30 ans maintenant et sa « farquisation » qui se dessine de plus en plus, les menaces réelles sur la Mauritanie, éventuelles, voire probables contre le Sénégal que fait peser l’Aqmi qui s’est emparé du Nord du Mali, la boucle d’une sous région en feu est bouclée. L’armée sénégalaise sollicitée comme d’autres de la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour ramener l’ordre républicain en Guinée Bissau et au Mali, risque cependant d’avoir en face d’elle et/ou à ses côtés,-ce qui serait une belle curiosité-,le Mfdc aussi bien en Guinée Bissau qu’au Mali. On apprend en effet de sources concordantes, proche du Mfdc que des sergents-recruteurs bissau-guinéens comme maliens ont approché récemment certaines factions du mouvement irrédentiste casamançais qui croissent à la mode paramécie pour les enrôler dans leur «guerre». Les narcotrafiquants bissau-guinéens et leurs homme-liges veulent comme feu le général Amsoumana Mané s’appuyer sur Atika pour perpétrer leur main mise en Guinée-Bissau. La force d’intervention de la CEDEAO qui a commencé à se déployer dans ce pays risque de faire face aux rebelles casamançais, si ces derniers cèdent aux avances de leurs recruteurs bissau-guinéens. Pour l’heure ; selon les mêmes sources, on hésiterait beaucoup du coté d’Atika. Chat échaudé craint l’eau froide. Salif Sadio et ses hommes n’avaient pas tiré que bénéfice de leur soutien à Amsouma Mané dans sa mutinerie de juin 1998 à mai 1999 contre Nino Viera. Non seulement, ils avaient perdu plusieurs éléments notamment, des jeunes recrues âgées entre 12 et 20 ans à qui on avait fait croire qu’elles étaient invincibles. La majeure partie de ces enfants-soldats était tombée dans le piège du rideau défensif des sapeurs-mineurs des hommes du Colonel Koné. Mais également, ils n’avaient reçu le tribut d’armements escomptés. Pis, ce sont les hommes du feu le général Tag mé Naway qui ont délogé Salif Sadio de son état major situé à Baraka Mandiouka à la lisière de la frontière avec la Guinée-Bissau et l’ont poussé à se réfugier en Gambie. Des hommes qui se disent proches du Capitaine putschiste malien se sont rapprochés aussi des mêmes factions casamançaise en vue de les recruter pour les amener faire la guerre au nord du Mali. Certaines de leurs cibles casamançaises ont eu même droit à une conversation téléphonique avec le nouvel homme fort malien. En plus d’argent et d’armement promis, il leur a été aussi promis un soutien dans leur lutte en Casamance. Sud online, do Senegal

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