25.2.13

Síria: o possível desmembramento

Un Etat alaouite pourrait au demeurant se révéler viable, avec sa façade maritime, ses ports, son terminal pétrolier, son aéroport, ses terres agricoles, et l’homogénéité de sa population estimée à quelque deux millions de personnes. Avec ses conquêtes territoriales récentes, il approcherait de la superficie du Liban. La constitution d’un Etat alaouite, qui signerait le démembrement de la Syrie actuelle, serait une catastrophe pour les Syriens, qui n’auraient plus de façade maritime et deviendraient donc totalement dépendants des pays voisins avec lesquels les relations évoluent traditionnellement en fonction de la situation du moment. Mais s’ils ont en face d’eux une forteresse alaouite imprenable, leurs moyens d’action seront limités. En revanche, Bachar el-Assad aurait le soutien de la Russie, assurée de conserver l’usage militaire des ports. L’Iran serait également à ses côtés, d’autant que l’extension de la zone alaouite vers l’est lui offrira une frontière au nord de la Bekaa libanaise, ce qui permettrait de continuer à ravitailler le Hezbollah libanais pro-syrien. Même Israël, favorable à la création d’Etats confessionnels dans la région, pourrait se satisfaire d’un Etat alaouite, bien que cela impliquerait, par voie de conséquence, la naissance d’une situation imprévisible sur la frontière du Golan désormais gardée par un pouvoir syrien qui n’aurait peut-être pas la même volonté que le régime Assad d’empêcher tout incident frontalier. Mais l’avenir des relations syro-israéliennes est de toute façon posé, avec ou sans Etat alaouite. Quant aux pays occidentaux, déjà impuissants face à la crise syrienne, ils pourraient s’estimer satisfaits si ce démembrement de la Syrie met fin à la guerre civile. Xavier Baron Slate.fr

Nenhum comentário: