18.2.15

Nigéria: Boko Haram diz que não haverá eleições

Le leader de Boko Haram a promis d'empêcher la tenue des élections prévues le 28 mars au Nigeria dans une nouvelle vidéo diffusée mardi 17 février. "Cette élection n'aura pas lieu même si nous sommes morts. Même si nous ne sommes pas vivants, Allah ne va jamais vous permettre de faire cela", déclare Abubakar Shekau dans ce qui semble être la première vidéo diffusée par le groupe islamiste sur le réseau Twitter, signe d'un changement de tactique dans sa communication. Dans cette vidéo, Shekau évoque aussi l'attaque du week-end dernier contre Gombe, capitale régionale dans le nord-est, que les militaires affirment avoir repoussée. Le chef jihadiste revendique au contraire la victoire, affirmant que ses combattants ont pris le dessus sur l'armée régulière et qu'ils ont libéré des rebelles emprisonnés. Malgré les menaces du leader de Boko Haram, les experts doutent que la secte islamiste puisse perturber les élections dans tout le pays. En revanche, le vote pourrait bien être rendu impossible dans une partie du Nord-Est, fief de l'organisation terroriste. Les élections présidentielle et parlementaires avaient été reportées de six semaines, du 14 février au 28 mars, en raison des attaques de Boko Haram dans le Nord-Est et des difficultés logistiques. L'insécurité du Nord au Sud Plus d'une quarantaine de personnes ont été tuées mardi au Nigeria dans de violents combats et plusieurs attentats, essentiellement dans le Nord-Est, région sous la menace de Boko Haram, mais aussi dans le Sud, jusqu'alors relativement épargné par les violences pré-électorales. En fin d'après-midi, sur la route de Maiduguri (Nord-Est), de violents combats ont opposé armée tchadienne et combattants de Boko Haram. Deux soldats tchadiens et "plusieurs" islamistes ont été tués à 90 km de la capitale de l'État de Borno, ancien fief de Boko Haram. Un peu plus tôt dans la journée, une attaque perpétrée par trois kamikazes a fait trente-six morts dans le village de Yamarkumi, à 4 km de Biu. Moins de trois heures plus tard, un kamikaze s'est fait exploser à Potiskum, capitale économique de l'État de Yobe. L'homme a fait irruption dans un restaurant et y a déclenché sa bombe, tuant le directeur, un serveur et faisant 13 blessés graves. D'autres violences n'ont pas épargné la campagne électorale dans le sud du Nigeria, à quelques semaines d'un scrutin qui s'annonce très disputé. En fin d'après-midi, une explosion et des coups de feu ont retenti au cours d'un meeting du principal parti de l'opposition dans un lycée d'Okrika, une ville de l'État pétrolier de Rivers (sud). Un policier a été tué par balles et un journaliste blessé après avoir été poignardé. Quatre autres policiers ont été grièvement blessés. Aucune indication n'était disponible dans l'immédiat sur l'origine de ces violences survenues dans ce lycée pendant le rassemblement de l'opposition. Où en est la mobilisation régionale ? Cameroun, Niger et Tchad ont engagé des troupes qui combattent Boko Haram aux frontières du Nigeria. Le 7 février, ils ont convenu, avec le Bénin, de mobiliser 8 700 hommes dans une force régionale contre le groupe terroriste. L'armée tchadienne, puissance militaire régionale, est la seule à être intervenu militairement contre les islamistes sur le sol nigérian. Lundi, les pays d'Afrique centrale se sont réunis à Yaoundé pour élaborer une stratégie de lutte contre Boko Haram. Ils ont promis d'apporter une "aide d'urgence" de près de 75 millions d'euros aux pays engagés dans cette guerre, ainsi que des soutiens en "troupes", en "équipements militaires" et des "appuis aériens" aux pays qui combattent Boko Haram - principalement le Cameroun et le Tchad. Le Cameroun, qui a affirmé détenir à Maroua (Nord) plus de 1 000 personnes suspectées de liens avec les islamistes, utilise des drones pour recueillir des renseignements sur les position nigérianes de Boko Haram. (Avec AFP) Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Sécurité | Nigeria : Boko Haram promet que la présidentielle n'aura pas lieu | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique Follow us: @jeune_afrique on Twitter | jeuneafrique1 on Facebook

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