25.8.13
Síria: EUA mobilizados contra Assad
Le secrétaire à la défense américain, Chuck Hagel, a déclaré dimanche que les forces américaines étaient prêtes à agir contre le régime syrien. "Le président (Barack) Obama a demandé au ministère de la défense de préparer des options pour tous les cas de figure. Nous l'avons fait", a dit M. Hagel à des journalistes dans la capitale de la Malaisie, Kuala Lumpur, première étape d'une tournée dans le sud-est asiatique."Encore une fois, nous avons préparé toutes les options, s'il décidait de choisir l'une d'elles", a-t-il ajouté.
Le patron du Pentagone a rappelé que les Etats-Unis et leurs alliés étaient en train d'évaluer les informations selon lesquelles les forces du président syrien Bachar Al-Assad avaient lancé mercredi une attaque aux armes chimiques contre un bastion rebelle dans la banlieue de Damas. "Je n'en dirai pas plus, jusqu'à ce que nous ayions obtenu plus d'informations vérifiées", a souligné Chuck Hagel.
MENACES IRANIENNES
Les dernières annonces américaines sur le déploiement de leur stratégie militaire ont conduit l'Iran à lancer un avertissement à l'égard de Washington. "Si les Etats-Unis franchissent cette ligne rouge il y aura de dures conséquences pour la Maison Blanche", a déclaré le commandant Massoud Jazayeri, adjoint du chef de l'état-major des forces armées iraniennes, réagissant à une éventuelle opération militaire américaine en Syrie.
Les Etats-Unis ont décidé, samedi, de renforcer leur présence navale en Méditerranée avec l'envoi dans la région d'un quatrième destroyer équipé de missiles de croisière. Le président Obama s'est fait présenter toute la journée les possibles opérations militaires qui pourraient être déclenchées contre la Syrie.
"Le président a assisté à l'exposé détaillé qu'il avait demandé sur la palette d'options potentielles devant préparer les Etats-Unis et la communauté internationale à répondre à l'utilisation d'armes chimiques", a indiqué la présidence à l'issue d'une réunion autour de M. Obama, en présence du vice-président Joe Biden et des plus hauts responsables gouvernementaux, militaires et du renseignement du pays.
WASHINGTON ET LONDRES SE CONSULTERONT SUR LA "RIPOSTE"
Samedi, le président américain Barack Obama et le premier ministre britannique David Cameron se sont également exprimé de concert sur la question syrienne, estimant que "l'utilisation conséquente d'armes chimiques (en Syrie) mériterait une réponse sérieuse de la communauté internationale", selon le porte parole du 10 Downing Street. "Ils sont tous les deux très préoccupés par l'assaut qui a eu lieu mercredi à Damas", a-t-il ajouté.
Pendant un conversation téléphonique d'une quarantaine de minutes, les deux responsables occidentaux ont souligné que de plus en plus d'éléments attestaient de l'usage d'armes chimiques lors de l'attaque du milieu de semaine dans le faubourgs de la capitale syrienne, écrit The Guardian. L'assaut aurait fait entre 500 et 1 000 morts, selon l'opposition.
Washington a précisé que Barack Obama et David Cameron sont convenus de se consulter concernant les "possibilités de riposte". Divers scénarios ont été présentés samedi au président américain, lors d'une réunion à la Maison Blanche avec ses conseillers à la sécurité nationale. Le détail de ces options n'a pas filtré, de même que la date d'une décision éventuelle de Barack Obama.
KERRY À L'OFFENSIVE
Un responsable du département d'Etat a par ailleurs fait savoir que John Kerry s'était entretenu jeudi de manière exceptionnelle avec son homologue syrien Walid Al-Moualem à propos de l'attaque. Le "régime syrien, s'il n'avait rien à cacher, aurait dû autoriser un accès immédiat et sans entrave au site" concerné près de Damas, a déclaré le secrétaire d'Etat à son interlocuteur. Au lieu de cela, il a "continué d'attaquer la région affectée" pour en "bloquer l'accès et détruire les preuves", a accusé le chef de la diplomatie américaine.
Les Etats-Unis et la Syrie n'ont pas formellement rompu leurs relations diplomatiques, mais Washington a fermé son ambassade à Damas et rapatrié, il y a 18 mois, son ambassadeur Robert Ford, lequel travaille avec l'opposition syrienne. John Kerry a "souligné auprès de M. Moualem avoir reçu les assurances complètes des commandants de l'Armée syrienne libre (la rébellion) qu'ils assureraient la sécurité d'enquêteurs de l'ONU dans la zone concernée".
Plusieurs sources ont par ailleurs annoncé samedi que les chefs d'état-major de différents grands pays occidentaux, dont les Etats-Unis, et du Proche-Orient devaient se réunir dans les tout prochains jours en Jordanie pour évoquer la situation en Syrie.
Le Monde
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