La Guinée Equatoriale présente une particularité intéressante pour ceux qui voudraient y débarquer clandestinement de la drogue. Une petite île du Golfe de Guinée qui lui appartient, l'île de Bioko, située à 32 km des côtes du Cameroun seulement, et sa grande ville Malabo, sont des lieux propices à tous les trafics. Des trafics qui sévissent depuis maintenant plus d'un demi-siècle, et qui nous amènent à découvrir un autre "narcostate" dont on n'entend jamais parler ou presque. Or, au moment où les Ben Ali ou autre Moubarak se retrouvent accusés d'avoir pillé leur pays, il semble que l'on en a oublié un, de dictateur. Qui a fait bien pire, et qui n'a pas pour autant été mis au ban des nations, bien au contraire...
La Guinée Bissau, donc, mais aussi la Guinée Equatoriale, et sa façade Atlantique, propice à tous les trafics portuaires, notamment à Bata. Et là, on change de registre encore. Le pays, avant même l'arrivée de son dictateur actuel, était allé très loin dans le concept de narco-état. Arrivé au pouvoir en 1979, son successeur était allé encore plus loin dans le genre. Le nouveau président à peine arrivé a en effet organisé un trafic de drogue incluant ses proches comme ses ambassadeurs, devenus simples représentants en cocaïne !
Sidérante et confondante situation racontée ici dans le détail en 1997 déjà sous le nom de "Guinea Conexión" par Santos Pascal Bikomo, ancien ministre de l'information du personnage visé. "Il y a plus dix ans (donc dans les années 85 environ, NDLR), la Guinée Equatoriale s'est transformée en ce que les français, appellent la "plaque tournante" du trafic de drogue en Afrique centrale. Je n'ai aucune idée pourquoi cela n'a pas été dénoncé à un stade plus précoce. Mais bon, tous ces incidents et des événements antérieurs étaient pourtant bien connus à la fois les partis d'opposition et du Département d'État des États-Unis". Voilà pour l'historique. Pour le détail de fonctionnement, ça se passait ainsi, raconte notre bloggeur : "à partir de Malabo, de petits bateaux vont la chercher en haute mer, pour plus tard la stocker sur la terre et de Bata, les bateaux viennent directement sur les quais du port de Bata. A Malabo et à Bata, on sait quand il y a un déchargement car alors toutes les bonnes mains d' Obiang sont dans le port pour empêcher tout contrôle possible de douane, et vous y entendez dire des choses comme : « ça vous ne pouvez y toucher, c'est pour le Boss » ou « celui-là a une ligne directe, vous ne pouvez pas y toucher, c'est pour le Boss »,« ne pas toucher, c'est pour le Boss"- est ce que vous entendez constamment quand les marchandises arrivent..." continue l'incroyable témoignage.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coke-en-stock-xx-pire-que-ben-ali-90753
(Graças à especial gentileza de Ana Lúcia Sá, de Eduardo Costa Dias e de todos os que estão sempre atentos às questões africanas. Ana Lúcia Sá é licenciada em Estudos Portugueses pela Universidade de Coimbra e Mestre em Estudos Africanos pela Universidade do Porto. Neste momento, é doutoranda na Universidade da Beira Interior e Bolseira de Doutoramento da Fundação para a Ciência e a Tecnologia. Nessa universidade, lecciona no curso de Ciência Política e Relações Internacionais, de cuja comissão criadora fez parte.)
Teodoro Obiang Nguema é um dos políticos mais ricos do mundo, segundo a Forbes, e encontra-se actualmente na presidência da União Africana, o que nada prestigia esta comunidade, sucessora da antiga Organização da Unidade Africana.
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