6.5.11

Conselho Constitucional confirma Alassane Ouattara

Alassane Ouattara a été proclamé jeudi président de la République de Côte d'Ivoire par Paul Yao N'Dré, le président du Conseil constitutionnel qui avait ouvert la crise postélectorale en reconnaissant la "victoire" de Laurent Gbagbo au scrutin de novembre. L'ex-chef de l'État sera quant à lui entendu aujourd'hui par la justice. Le jour même où le président Ouattara prêtera à nouveau serment.
Alassane Ouattara en rêvait, Paul Yao N'Dré l'a fait. Jeudi 5 mai, plus de cinq mois après le début de la crise postélectorale, le président du Conseil constitutionnel a officiellement et solennellement proclamé Ouattara « président de la République de Côte d'Ivoire ».
Celui qui avait ouvert la crise en proclamant Laurent Gbagbo, dont il est un proche, vainqueur de l'élection présidentielle du 28 novembre, la referme enfin ; maintenant que son mentor été arrêté le 11 avril et est placé en résidence surveillée à Korhogo.
Le président ivoirien avait déjà prêté serment par écrit en décembre dernier. Un serment qu'il doit renouveler ce vendredi, oralement cette fois, à 16 heures (locales et GMT) au palais présidentiel d'Abidjan. Avant d'être officiellement investi le 21 mai dans la capitale politique Yamoussoukro.

Virage à 180 degrés

Le Conseil constitutionnel a proclamé Alassane Ouattara président après avoir « fait siennes » les décisions « contraignantes » prises par l'Union africaine (UA) qui avait reconnu le président élu et pressait Gbagbo de partir, a déclaré Yao N`Dré. La décision lue par Yao N'Dré prouve le virage à 180 degrés de l'organe qu'il dirige.
Car dans sa décision, celui-ci précise que la Côte d'Ivoire étant membre de l'UA, « les normes et dispositions internationales acceptées par les organes nationaux compétents ont une autorité supérieure à celles des lois et décisions juridictionnelles internes ».
« La vérité des urnes vient d'être confirmée par le Conseil constitutionnel. Le parcours a été long. Toute la communauté internationale a suivi le processus électoral, c'est dommage qu'on soit passé par d'autres chemins pour en arriver là », a déclaré à la presse le ministre ivoirien de la Justice, Jeannot Kouadio Ahoussou, peu après la décision du Conseil constitutionnel.

Nenhum comentário: