26.10.11

A Grécia entre a Turquia e as potências europeias

La relation entre la Grèce et l'Europe est complexe. Sans l'appui financier et militaire des grandes puissances européennes, le pays hellène aurait eu du mal à se libérer du joug ottoman il y a moins de deux cents ans et à prendre son indépendance.
Paris, Londres et les autres, qui invoquaient alors le passé prestigieux de la Grèce antique, berceau de la démocratie, rappellent aujourd'hui à Athènes sa dette.
Dans son roman, Le Dicôlon (paru en 1995 en Grèce et traduit en 2011 chez Verdier), Yannis Kiourtsakis évoque ce rapport difficile à l'Europe et le poids de cet héritage antique : "Cette admiration transformait notre sentiment d'infériorité permanent à l'égard de l'Europe et des Européens en sentiment de supériorité inébranlable, puisque - nous le sentions bien - rien désormais ne pourrait faire descendre la petite Grèce du piédestal sur lequel, depuis bien des siècles, l'Histoire l'avait installée à tout jamais dans la conscience universelle !"
L'entrée dans l'Europe, puis dans l'euro, tout comme les Jeux olympiques de 2004, ont fait croire que c'était arrivé : la Grèce était à égalité. L'argent était aussi facile à dépenser qu'à emprunter pour les particuliers et encore plus pour les gouvernements. La crise est venue. La Grèce est redescendue brutalement et douloureusement de son piédestal.
Alain Salles/Le Monde

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