1.11.14

Burkina: África rejubila com queda de Compaoré

Le départ vendredi du président burkinabé Blaise Compaore, sous la pression de la rue, a déchaîné les passions sur les réseaux sociaux en Afrique, où des citoyens de nombreux pays se demandent: « S’ils ont pu le faire, pourquoi pas nous? »
D’Harare au Zimbabwe à Banjul en Gambie, les images des foules du Burkina Faso déferlant pour chasser le vieux dirigeant du pouvoir ont inspiré certains, qui n’ont pas oublié que le printemps arabe a pris son élan sur les réseaux sociaux.
« Si le Burkina Faso peut le faire, pourquoi par l’Ouganda? », interroge un utilisateur de Twitter depuis Kampala. « Mugabe sera le suivant », claironne un autre, à Harare.
« Que cela soit un avertissement pour tous les dirigeants africains qui s’accrochent au pouvoir à tout prix. Viva les Burkinabè! », twitte pour sa part Kwesi Asante depuis Accra, au Ghana, lançant une mise en garde qui a résonné très fort ce vendredi sur la twittosphère.
Du lointain et anglophone Kenya, Frank Ondere lui fait écho: « Usez du pouvoir en douceur, servez votre peuple avec sagesse. Les choses changent. Se débarrasser de vous n’est pas si difficile ».
D’autres, comme @lennoxin de Johannesburg, félicitent les manifestants: « Super fier du peuple du Burkina Faso, les dictateurs n’ont pas leur place dans l’Afrique du futur. aluta continua! » (la lutte continue).
Les chefs d’Etat d’Angola (Dos Santos – depuis 1979), de Guinée Equatoriale (Obiang – 1979), d’Ouganda (Museveni – 1986) du Soudan (al-Bashir – 1989), du Zimbabwe (Mugabe – 1980), du Tchad (Déby – 1990) et d’autres qui tiennent les rênes de leur pays depuis plusieurs décennies ont été directement visés.
« Ce qui s’est passé au Burkina Faso est une bonne nouvelle pour l’Afrique », twitte @obogobogo, du Kenya, « Levez-vous et comptez-vous, Mugabe et Museveni doivent être les prochains ».
Même si le rêve d’un « printemps africain » ne convainc pas les plus rationnels. « Le Burkina Faso devrait sonner comme un avertissement pour les Obiang, al-Bashir, Museveni, Dos Santos, Idriss Déby & autres dirigeants africains à vie, mais ce n’est probablement pas le cas », note l’ancien éditorialiste namibien @Gwenlister1.
Source: AFP

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