2.5.12

Bissau: 320 nigerianos

Sur la Guinée-Bissau, le beau consensus des dirigeants ouest-africains s'est effrité. Alpha Condé, le président guinéen et médiateur de la Cedeao à Bissau, qui a été lui-même victime d'une tentative de putsch militaire, aurait qualifié, selon une source, les militaires putschistes de « narcotrafiquants dangereux pour notre région », invitant à sévir au plus vite. Le président de la Cedeao, Alassane Ouattara, a lui aussi prôné la tolérance zéro pour la junte, souhaitant que la menace de la Cour pénale internationale (CPI) soit brandie contre cette dernière. Les leaders gambien et sénégalais, divisés sur la question bissau-guinéenne, n'ont pas évité la passe Tous droits de reproduction et de représentation d'armes. Yaya Jammeh, qui soupçonne le Sénégal d'être pro-bissau-guinéen, a tancé le Sénégalais Macky Sall, assis juste en face de lui : « Les Sénégalais connaissent bien la Guinée-Bissau, ils ont un pacte, aurait-il affirmé. Ils peuvent bien régler le problème. » Les propos n'ont pas manqué d'irriter le successeur d'Abdoulaye Wade, qui s'est insurgé contre la mauvaise plaisanterie de son homologue gambien. Finalement, décision a été prise d'envoyer environ 620 hommes dans les plus brefs délais. Pour ces militaires, l'objectif sera de permettre le retrait de la mission militaire angolaise, présente depuis 2011 mais aussi d' « assister la sécurisation du processus de transition ». C'est le Président Nigerian Goodluck Jonathan en sa qualité de Président du groupe de contact qui décidera de la période de déploiement. Abuja fournira un contingent de 320 éléments composés de policiers et militaires. Le Sénégal, la Côte d'Ivoire et le Togo apporteront les effectifs additionnels.

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