25.4.12
Bissau: caiu o preço do caju
Après le coup d’Etat du 1er avril en Guinée-Bissau, la Ligue bissau-guinéenne des droits de l’homme et l’ancien parti au pouvoir, le PAIGC, accusent la junte de poursuivre les arrestations et exactions à l’encontre des partisans du régime renversé. Le coup d’Etat a aussi d’importantes répercussions économiques : le cours du cajou a été divisé par deux. Or, c’est le premier produit d’exportation du pays. L’argent ne circule plus et l’inquiétude grandit dans les zones de production.
En plus des craintes de voir la campagne échouer, l’arrivée de nombreuses personnes qui fuient Bissau de peur de la violence complique la situation dans les familles. « Avec cette crise, beaucoup de gens de Bissau sont venus, certains sans le moindre sou. Cela est un fardeau pour nous. Nous sommes obligés de les prendre en charge car c’est cela la solidarité », raconte George.
Quinta, une veuve de 70 ans, propriétaire d’une plantation de cajous, a aujourd’hui chez elle ses quinze petits-fils, en plus de sa famille. Son stock de noix de cajou ne lui permet plus de joindre les deux bouts. « Nous vendons un kilo de cajous à 200 francs Cfa, ce qui n’est pas l’équivalent d’un kilogramme de riz, explique-t-elle. Vois-tu, j’ai quinze petits-fils qui sont venus de Bissau en plus de ma famille. Comment vais-je nourrir tout ce beau monde ? » s’inquiète-t-elle. « Avant la crise, nous vendions le kilogramme de cajous à 500 F Cfa et achetions le riz au même prix. Aujourd’hui, je suis obligée d’échanger deux kilos de cajous pour un kilo de riz. C’est très dur pour moi qui suis veuve ».
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