Les auteurs du coup d'Etat du 12 avril en Guinée-Bissau ont réitéré leur engagement à restaurer l'ordre constitutionnel devant la médiation ouest-africaine, a affirmé à Bissau le président de la commission de la Cédéao, Désiré Tagro Ouédraogo.
"Nous sommes tombés d'accord sur le fait que les militaires acceptent la décision de la Cédéao (...) qui a exigé le retour à l'ordre constitutionnel", a déclaré dans la nuit de lundi à mardi M. Ouédraogo, après une rencontre avec les auteurs du putsch.
Dès le lendemain du coup d'Etat, la junte s'était engagée à un "retour rapide à une normalité politique et constitutionnelle", un engagement réaffirmé à plusieurs reprises depuis.
"Nous avons exigé la libération des prisonniers, ce qui constitue une condition sine qua non du retour à l'ordre constitutionnel", a poursuivi le chef de la commission de la Cédéao, alors que l'ancien Premier ministre Carlos Gomes Junior, le président intérimaire Raimundo Pereira et plusieurs anciens ministres sont toujours détenus par les putschistes.
Dimanche, la junte avait conclu un accord avec la majorité des partis de l'ex-opposition prévoyant la création d'un conseil national de transition.
"Le président en exercice de la Cédéao prendra des dispositions pour que les modalités de ce retour à l'ordre constitutionnel soient précisées avec toutes les parties prenantes", a indiqué M. Ouédraogo.
"Si les autorités acceptent le retour à l'ordre constitutionnel normal, la Cédéao va remplacer les troupes angolaises" présentes dans le pays depuis 2011, a-t-il encore ajouté.
Les putschistes ont justifié le coup d'Etat en dénonçant "un accord secret" qui aurait été passé entre la hiérarchie militaire, l'exécutif et l'Angola, en vue selon eux de "faire éliminer" l'armée par les soldats angolais présents en Guinée-Bissau.
AFP
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